Les discours « identitaires » genrés sur les présentations anthropomorphes des statues-menhirs du Rouergue et du Haut-Languedoc se sont développés dès le début de leur étude archéologique. De l’abbé Hermet à des parutions actuelles, la recherche archéologique a généré des interprétations et la mise en place d’une sphère symbolique normée pour comprendre les sociétés qui les ont érigées. Ces discours ont ainsi construit une approche binaire et androcentrée de ces représentations qu’il faut déconstruire afin d’ouvrir de nouvelles problématiques. Pour cela, il est nécessaire de dresser un compte rendu des recherches, des savoirs et des inter-prétations actuelles de la discipline, relatif aux sphères symboliques du féminin et du masculin, aux rapports de pouvoir et de tension et aux imprécisions que ces discours et approches génèrent. Cette déconstruction nous permettra de mieux appréhender de nouveaux champs de problématiques autour des statues-menhirs transgenres et de développer une approche non binaire.