"Ottoman Sultan Abdul Aziz’s State Visit to Britain (July 1867): A Case in Negotiated ‘Ornamental’ Diplomatic Gifts"
Résumé
This article examines gift-giving during Ottoman Sultan Abdul Aziz’s State visit to Britain in July 1867. An exceptional occasion in itself – for an Ottoman Sultan had never left his Empire in peacetime or ever would again –, the visit offers an interesting case for nuancing the generally accepted idea that gifts between equals (here rulers) are “free gifts”. The article makes a case for gift-giving in that particular context being a long and vexed process resulting from negotiations, as Queen Victoria did not originally want to entertain the Sultan, nor did she originally want to invest him with the Order of the Garter, or accept his counter-gift in the form of Arabian horses. Examining relevant diplomatic and private sources reveals the final arrangements to avoid a series of diplomatic faux-pas and show how they reflect a transcultural understanding that would help both sides refine their gift-giving protocols.
Cet article porte sur la visite officielle du Sultan ottoman Abdul Aziz au Royaume-Uni au mois de juillet 1867. Il s’agit là d’un événement extraordinaire en soi, puisque c’était la première et dernière visite d’un Sultan ottoman en terre étrangère en temps de paix. Le propos interroge l’idée préconçue selon laquelle des cadeaux diplomatiques entre égaux (ici des souverains) sont librement consentis. Tout dans cette affaire démontre le contraire, et donne à voir de longues et épineuses négociations, alors que la reine Victoria ne voulait à l’origine pas accueillir le Sultan, pas plus qu’elle ne souhaitait le décorer de l’Ordre de Jarretière, ou accepter son cadeau de remerciement dans la forme où il lui était présenté (des pur-sang arabes). Une étude des sources diplomatiques et privées met en lumière des processus de négociations et d’arrangements, qui permirent d’éviter une crise diplomatique et qui témoignent d’une approche transculturelle essentielle à l’évolution des protocoles diplomatiques en la matière pour les deux pays.