Après plusieurs années de recueilde données sur les occurrences des avalanches à partir du suivi par appareils photographiques des versants à Umiujaq, Lac Wiyâshâkimî et Kangiqsualujjuaq, il est dorénavant possible de dresser le portrait avalancheux préliminaire des différents sites. Il apparaît que le rythme avalancheux est très variable, à la fois de manière intra-hivernale et d’une année sur l’autre. La répartition temporelle des types d’avalanches au cours de l’hiver autorise également de cibler les périodes pendant lesquelles les dangers liés aux processus avalancheux sont les plus importants. La vallée menant d’Umiujaq au lac Tasiujaq est certainement un secteur qui demande une attention particulière, tant les dépôts avalancheux ont une longueur de parcours les menant tout à proximité de la piste, qui, lorsque le couvert neigeux est abondant, n’est pas suivie par les usagers circulant en moto-neige. Le secteur de Kangiqsualujjuaq, étudié dans son segment le plus urbanisé, a documenté de nombreux cas de déstabilisation du manteau neigeux, générant des avalanches d’amplitude modeste, pouvant cependant déboucher sur des situations de risque occasionnelles. Sur les îles internes du Lac Wiyâshâkimî, plusieurs cas d’avalanche sont clairement documentés également, pointant les secteurs qu’il est prudent de ne pas fréquenter en hiver. Ces résultats illustrent les besoins urgents de multiplier les investigations à d’autres secteurs du Nunavik, car la plus grande partie des résultats que nous avons obtenus ici n’avaient pas été identifiés comme potentiellement susceptibles à cet aléa dans les études antérieures, même succinctes.