L'agriculture casamançaise face au changement climatique : quel avenir ?
Résumé
Vingt-cinq ans après le retour des pluies à leur moyenne de long terme, les pays du Sahel intérieur ont renforcé leur autosuffisance alimentaire malgré un doublement de la population dans ce laps de temps. La riziculture casamançaise continue son lent et long recul. L'élévation du niveau océanique accélère le dessalement des bolongs mais pourrait par contre provoquer la submersion des casiers les plus bas. Cependant, la principale contrainte qui pèse sur elle est le manque de main-d'oeuvre, les jeunes continuant à quitter les villages pour des emplois en ville. C'est le défaut d'entretien des digues qui autorise la mer et la mangrove à reprendre la place que les riziculteurs avaient conquis sur elles il y a plus d'un millénaire parfois. Pourtant, les conditions naturelles actuellement favorables pourraient se dégrader
et on prévoit une diminution des pluies en 2030 ou 2035. Il est donc urgent de profiter des conditions actuelles pour renforcer la résilience de ces agrosystèmes amphibies très riches et variés.