En rappelant le contexte d’apparition des comités de suivi de thèse en 2016, ainsi que leur vocation premièrement éthique et déontologique, cet article s’interroge sur l’efficacité de ce dispositif, en soulignant les profondes différences qui existent entre ses objectifs initiaux et son application concrète, variable en fonction des universités. En s’appuyant sur une enquête au sein de l’ED 267, l’article établit un premier état des lieux des comités de suivi, et souligne trois principaux écueils : l’impossibilité pour les doctorants de se confier réellement sur leur relation avec leur directeur ou directrice, la très forte prépondérance des aspects scientifiques au détriment du cadre de la recherche, et le flou général qui entoure la fonction de ces comités de suivi. L’article propose en conclusion quelques pistes de réflexion en vue de l’amélioration possible de ce dispositif encore jeune, afin qu’il puisse au mieux remplir ses fonctions.