La Réserve biologique dirigée des Mares de Verzy est située sur le plateau de Saint-Basle, qui constitue le promontoire oriental des plateaux du Tertiaire en Montagne de Reims dans l’est de la France. Ce saillant qui culmine à 286 m d’altitude, est limité au nord et à l’est par le front de la côte d’Ile de France entre Verzy et Trépail. La formation d’Argiles à Meulières qui coiffe le plateau entretient des zones humides riches en mares à fort potentiel de patrimonialisation. Le plan de gestion de la réserve souffre de la méconnaissance de l’origine et du contexte géomorphologique des mares. L’objectif de cette étude est de montrer l’apport du Lidar aéroporté et de l’analyse diachronique à la caractérisation géomorphologique et historique de 8 sites expérimentaux de mares. La démarche méthodologique consiste à croiser les données LiDAR à une analyse spatiale à travers l’usage de documents planimétriques et cartographiques de 1671 à 2018. Le traitement LiDAR fournit l’empreinte morphologique actuelle des mares et leur contexte hydro-géomorphologique tandis que les documents planimétriques et cartographiques sont utilisés pour l’étude diachronique. Les résultats montrent les limites de l’approche diachronique compte tenu du corpus planimétrique lacunaire. En effet, si l’origine des mares est incontestablement anthropique, seulement deux sites sont identifiés dans les documents d‘archives. Les critères typo-morphologiques révélés au LIDAR, discriminent un site de désobusage, 3 sites d’anciennes carrières, et 4 sites dont l’origine reste à déterminer. L’analyse chronologique relative montrent que les mares sont toutes antérieures aux polémoformes de la Grande Guerre et majoritairement postérieures au XIème siècle. L’approche géomorphologique permet également d’inscrire les mares dans des contextes hydrographiques contrastés et marqués par le forçage anthropique (connexion avec des réseaux de fossés). Elles se situent sur des plateaux, des lignes de partage des eaux, le front de côte en enfin en tête de vallons cataclinaux. Cette diversité conditionne potentiellement le comportement hydrodynamique de l’hydrosystème faisant l’objet du programme ABIOMAR.