Le milieu sportif est resté longtemps le parent pauvre de la protection de l’enfance. Depuis 2006 considéré comme un milieu à risque d’exposition aux violences plus élevé que dans d’autres secteurs, et face à la récurrence de la médiatisation des scandales, le législateur est intervenu de façon répétée dotant lentement le domaine sportif d’un dispositif spécifique de protection notamment en posant une exigence d'honorabilité pour les intervenants sportifs, et en instaurant des dispositifs de prévention, de signalement, et de sanction. Malgré ces avancées, les très récents rapports révèlent encore des défaillances importantes dans la protection des mineurs, soulignant la nécessité d’un changement de paradigme. La loi du 8 mars 2024 vise à renforcer une nouvelle fois le contrôle de l'honorabilité et à accroître la responsabilité des dirigeants de club, mais reste en deçà des attentes en ne couvrant pas toutes les recommandations émises. Malgré ses limites, la loi contribue à sensibiliser et à responsabiliser davantage la société dans la lutte contre les violences dans le sport, en particulier celles touchant les enfants.