Le burnout autistique (BA) est défini comme un état de fatigue cognitive et physique extrême, s’accompagnant par un retrait social et une perte de compétences de la vie quotidienne (Higgins, 2021). Le camouflage social, consistant en l’utilisation de stratégies cognitives et comportementales afin d’apparaître socialement compétent·e et de masquer les particularités autistiques, a été avancé comme l’un des principaux facteurs déclenchants. En effet, l’utilisation de ces stratégies est particulièrement couteuse et nécessite la mobilisation de compétences cognitives de haut niveau : la théorie de l’esprit, ainsi que le fonctionnement exécutif et intellectuel. De plus, il est suggéré que les femmes autistes camouflent davantage que les hommes (Hull et al., 2017), entraînant un retard ou même une absence de diagnostic et donc un manque d’accompagnement (Barnard-Brak et al., 2019). Celles-ci apparaissent donc comme davantage à risque de développer un BA, ainsi que d’autres psychopathologies. Afin de comprendre quels facteurs sont impliqués dans l’apparition et le rétablissement du BA, des questionnaires portant sur le profil cognitif, les traits autistiques et le camouflage social ont été proposés à des personnes autistes ayant vécu un BA. Une version traduite, dans le cadre de cette thèse, d’un questionnaire de BA a aussi été utilisée pour évaluer l’intensité du BA vécu par les participant·e·s. Des entretiens semi-directifs sont menés actuellement afin de recueillir quels facteurs de risque et quelles stratégies de rémission peuvent être identifiés par les participant·e·s, dans l’objectif de mieux comprendre ce phénomène.