Vicq (Yvelines), 1 rue du Radet : Aux marges de la nécropole alto-médiévale de Vicq : angle sud-est de l'espace funéraire (Ve-VIIIe s.) et témoins d'une occupation médiévale (XIe-XIVe s.) : rapport de fouille
Résumé
La fouille qui a eu lieu entre mi-février et mi-avril 2016, n’a concerné qu’une petite partie de cet ensemble funéraire d’envergure (2 hectares estimés au total). Elle a néanmoins permis de mettre au jour l’angle sud-est de la nécropole avec 167 nouvelles sépultures qui viennent s’ajouter au 2141 précédemment fouillées.
Même si aucune structure n’est installée avant les sépultures, un secteur voisin fouillé en 2016 montre des indices de fréquentation voire d’occupation plus anciens, datant des périodes néolithique et/ou protohistorique et gallo-romaine.
L’occupation principale est caractérisée par la découverte de 167 sépultures, complétant un peu plus l’image de cette importante nécropole. Les apports principaux sont une meilleure connaissance de l’extension de l’espace funéraire et sa chronologie. Sa limite sud est clairement observée par l’absence de sépulture, même si elle ne semble pas matérialisée (espace ouvert ?). A l’est, elle reste supposée car la répartition des sépultures se poursuit dans cette direction. Sa proximité est néanmoins envisagée par l’absence de sépulture appartenant à cet espace funéraire d’envergure dans la fouille située un peu plus à l’est dans la même rue. Les différents éléments de datation (mobilier métallique, céramique et datations au radiocarbone) indiquent une utilisation de l’espace observé entre la moitié du Ve jusqu’à la fin du VIIIe siècle. A cette époque, ce secteur est abandonné, ce qui peut être mis en relation avec le regroupement des sépultures autour des églises.
Les pratiques funéraires et les caractéristiques de la population inhumée sont tout à fait représentatives de ce qui a été observé pour le reste de la nécropole et, d’une manière générale, sont tout à fait typiques de cette période. Elle se distingue néanmoins des autres nécropoles franciliennes par son importance (plus de 5000 individus estimés, des milliers d’objets recensés parmi lesquels certains indiquent un statut privilégié), la présence conjointe d’armes et de dépôt de pots en céramique, la présence d’éléments exogènes (plaque-boucle de type aquitain, monnaies wisigothiques).
Une occupation médiévale postérieure à la nécropole se développe sur les marges de l’espace funéraire, dans la moitié sud de la zone fouillée. Les vestiges ne vont jamais réellement empiéter sur la nécropole, signe de la connaissance du lieu voire de sa visibilité. Ces vestiges témoignent de deux périodes d’occupation, la première entre le XIe-XIIe s. et plutôt située dans l’angle sud-ouest et une seconde des XIIIe-XIVe s. Ils peuvent être rattachés au développement d’un habitat dont une partie a été appréhendée lors d’une autre intervention archéologique, à une centaine de mètres à l’est.
Mots clés
pratique funéraire
inhumation
sépulture
violence
anthropologie
taphonomie
pathologie
méthodologie
architecture funéraire
typologie
sarcophage
pétrographie
plâtre
coffre en bois
organisation de l'espace
mobilier funéraire
céramique néolithique
céramique protohistorique
céramique gallo-romaine
céramique médiévale
céramologie
tracéologie
objet métallique
arme
épée
francisque
scramasaxe
parure
bague
boucle d'oreille
épingle
pendeloque
fibule
agrafe
perle
vêtement
boucle de ceinture
plaque-boucle
ustensile
couteau
aiguille
pince à épiler
briquet
verrerie
gobelet
monnaie
numismatique
industrie lithique
silex
obsidienne
éclat
lamelle
datation
isotopique
radiocarbone
pillage
faune
fond de cabane
trou de poteau
fosse
tissage
silo
voirie
fossé
Néolithique
Protohistoire
Antiquité romaine
ép. médiévale
Haut Moyen Âge
Moyen Âge
Bas Moyen Âge