Situé dans un méandre de la Marne, le diagnostic sur la commune de Citry a permis de mettre au jour de nombreux indices d'occupations préhistoriques et protohistoriques du secteur. L'étude environnementale permet d'appréhender l'histoire du fond de la vallée, notamment dans la boucle de Citry. Elle s'inscrit dans une étude générale depuis près de 20 ans sur les différentes boucles de la Marne, où sont intégrées, les études géomorphologiques, la palynologie, l'anthracologie, etc. Le Paléolithique n'est représenté que par trois pièces, mais le niveau de la nappe phréatique n'a pas permis de sonder sur une plus grande ampleur les terrasses alluviales qui peuvent sceller des niveaux du Paléolithique ancien, moyen ou supérieur. Le Mésolithique est attesté par de fortes concentrations de vestiges. La présence de plusieurs loci est illustrée par la concentration de mobilier lithique et faunique, dont un a été particulièrement mis en évidence par un test manuel. Compte-tenu des observations typologiques, au moins deux périodes d'occupation se distinguent : une de la fin de la phase moyenne du Mésolithique et une de la phase récente. Il s'agit de deux périodes assez mal documentées pour l'heure en Île-de-France comme dans tout le reste du Bassin Parisien. Les vestiges de l'époque néolithique sont très présents sur l'ensemble du diagnostic. Deux périodes se dégagent nettement : le Néolithique moyen I et II qui sont scellés dans un niveau archéologique et parfois dans plusieurs structures. La présence d'un niveau archéologique est attestée par les traces d'un foyer, de zones de rejets, de fosse, de trou de poteau, et d'outillage en silex dont des haches polies, des éclats de hache, d'une meule, d'un peson, et de nombreux tessons de céramique. Ces éléments participent aux activités domestiques liées à un bord de berge sur une zone qui paraît propice à leurs installations en bordure d'un bras "secondaire" de la Marne. Les éléments chasséens, attestés par la céramique, relèvent l'intérêt scientifique, dans une zone d'obédience Michelsberg, comme l'illustrent les fouilles des enceintes de la vallée de la Marne, notamment dans la boucle voisine de Méry-sur-Marne. Ils montrent que l'habituelle frontière, entre ces deux entités est plus complexe qu'il n'y paraît. Les quelques éléments du Bronze ancien découverts au sein des couches archéologiques impliquent une occupation de ces boucles à ces périodes. Un indice du Hallstatt moyen et une occupation de La Tène ancienne avec un fossé et des unités d'habitation ont été découvert. Les rejets domestiques sont peu nombreux et les structures sont arasées dans l'ensemble (trou de poteau et fosse). ; leurs profondeurs ne dépassent pas 0,20 m et les niveaux d'occupation sont inexistants. Le diagnostic est probablement en lisière d'un habitat qui doit s'étendre vers le nord. Un des sondages géologiques a révélé la présence d'éléments de La Tène ancienne, une période rarement représentée en vallée de Marne. Enfin de nombreux blocs de pierre en calcaire, en grès et même en meulière ont été mis au jour sur l'ensemble de ce diagnostic. Cinq d'entre eux sont gravés et posent de nombreux problèmes de datation et d'interprétation.