Dans le cadre des interventions sur l'autoroute A86 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), une campagne de fouille a été réalisée de 1996 à 1997 dans la plaine alluviale de la Seine. L'objectif était le traitement des horizons supérieurs, scellant les niveaux du Mésolithique dans le secteur des Closeaux (L. Lang) et du Paléolithique (P. Bodu). Cela représente presque trois hectares. Ces niveaux supérieurs témoignent d'une présence humaine du Néolithique jusqu'à l'époque gallo-romaine. Au Néolithique et au Bronze final est attestée une activité de déforestation à usage agro-pastoral. Les vestiges archéologiques se répartissent dans une même unité sédimentaire constituée de limons de débordement. Aucune structure relevant d'un principe architectural n'a pu être mise en évidence. Les seuls vestiges assimilables à un type d'occupation sont des structures de combustion. Elles sont constituées de pierres chauffées (calcaire ou silex), de dimension et de morphologie différentes. Deux de ces foyers ont été datés du Bronze final. Cette période n'est pratiquement pas représentée sur le site par la céramique. En revanche, elle est évoquée par deux épingles en bronze ainsi qu'un fragment d'épée de type Atlantique. A la période gallo-romaine correspondent deux fossés de drainage, situés en limite est du décapage de la zone du Closeau. Leur comblement a livré des outils en fer (lime, piochon...) ainsi que des fragments d'amphore, une bouteille et une fibule datable du Bas-Empire. Un autre secteur de fouille, situé en proximité sud de la plaine alluviale, à la base des coteaux de la Jonchère (sur les parcelles de la DDE, de la mairie et de l'EDF), a offert l'occasion d'intervenir sur une zone peu inondable pour les périodes pré- et protohistoriques. Une phase de diagnostic, suivi d'une évaluation ont permis de mettre au jour des structures datables du Néolithique moyen I, II, récent, final et du Bronze final. A cette dernière période peut se rattacher : une structure avec de la céramique décorée, du torchis et une meule fragmentée ainsi que trois ensembles de quatre trous de poteaux, évoquant des plans de greniers. Le Néolithique final et le Néolithique moyen II sont représentés par du mobilier archéologique et quelques structures. Il faut noter la découverte de trois incinérations et trois inhumations. L'une des inhumations est celle d'une femme déposée au fond d'une fosse de 0,90 m de profondeur. Elle est accompagnée de trois poinçons en os et d'une petite hache polie en roche dure. Les deux grandes phases d'occupation du site se rapportent au Néolithique récent et au Néolithique moyen I. Le Néolithique récent se caractérise par des ensembles de gros trous de poteaux (1 m à 1,50 m de diamètre) et par une importante quantité de céramique de type Seine-Oise-Marne. Cependant, les limites de l'emprise autoroutière n'ont pas permis une extension du décapage, de ce fait il n'est pas possible de proposer des plans de bâtiments. Le Néolithique moyen I (Cerny) offre des niveaux de sols, d'habitats très riches en artefacts.