Le servo-mécanisme et l'amibe. Écologie de l'esprit et égologie de l'esprit chez Bateson et Ruyer - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Lo Sguardo | Rivista di Filosofia Online Année : 2023

The servomechanism and the amoeba. Ecology of mind and egology of mind in Bateson and Ruyer

Le servo-mécanisme et l'amibe. Écologie de l'esprit et égologie de l'esprit chez Bateson et Ruyer

Résumé

The concept of «ecology of mind» famously coined by British anthropologist Gregory Bateson refers to an extended, embedded and extended conception of cybernetical coupling between organisms and the environment. This theoretical view is based on Norbert Wiener’s cybernetics as well as on British psychology. A former student of Bronislaw Malinowski – whose psychophysiological inquiries where most indebted to Herbert Spencer evolutionism – Bateson had an early interest in the mind-environment coupling issue. While Malinowski failed to give a sound solution to this problem, Bateson turned to cybernetics. This new theoretical approach allowed him to elaborate a new vision of the mind as an embodied although immaterial system.Based on information-controlled behavior, Bateson’s ecology of mind proved instrumental in fostering an extended delineation of the mind. However, Raymond Ruyer’s claim to draw a firm distinction between mind and physiology might jeopardize a major premise of Bateson cybernetical thought: the assumption of a psycho-physiological continuity. For Ruyer, mind is not to be equated with a physiological ecology, therefore it is not extended. In his view, mind implies intention, which cybernetical behavior does not provide.
Le concept d'« écologie de l'esprit », inventé par l'anthropologue britannique Gregory Bateson, fait référence à une conception étendue, intégrée et élargie du couplage cybernétique entre les organismes et l'environnement. Cette vision théorique est basée sur la cybernétique de Norbert Wiener ainsi que sur la psychologie britannique. Ancien élève de Bronislaw Malinowski - dont les recherches psychophysiologiques sont largement redevables de l'évolutionnisme de Herbert Spencer - Bateson s'est intéressé très tôt à la question du couplage entre l'esprit et l'environnement. Alors que Malinowski ne parvenait pas à fournir une solution satisfaisante à ce problème, Bateson s'est tourné vers la cybernétique. Cette nouvelle approche théorique lui a permis d'élaborer une vision de l'esprit en tant que système incarné mais immatériel. Fondée sur l'idée de comportement contrôlé par l'information, l'écologie de l'esprit de Bateson s'est avérée déterminante dans la formulation d'une définition élargie de l'esprit. Cependant, la position de Raymond Ruyer qui établit une distinction ferme entre l'esprit et la physiologie pourrait mettre en péril une prémisse majeure de la pensée cybernétique de Bateson : l'hypothèse de la continuité psycho-physiologique. Pour Ruyer, l'esprit ne doit pas être assimilé à une écologie physiologique et n'est, dès lors, pas étendu. Selon lui, l'esprit implique l'intention, ce que le comportement cybernétique ne saurait produire.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04600424 , version 1 (04-06-2024)

Identifiants

Citer

Julien Claparède-Petitpierre. Le servo-mécanisme et l'amibe. Écologie de l'esprit et égologie de l'esprit chez Bateson et Ruyer. Lo Sguardo | Rivista di Filosofia Online, 2023, N° 36, pp. 115-136. ⟨10.5281/zenodo.11121445⟩. ⟨hal-04600424⟩

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