La toxine BMAA (β-N-methylamino-L-alanine) a été décrite et étudiée pour la première fois suite à l’incidence élevée de cas de Sclérose Latérale Amyotrophique associée au complexe Parkinsonisme-Démence, sur l’île de Guam (Cox, 2017). En effet, plusieurs études ont clairement montré sa présence dans les graines de cycas ensuite mangées par les chauve-souris et donc bioaccumulé dans la chaîne alimentaire jusqu’à exposer à des doses extrêmement élevées la population locale. La toxicité de la BMAA, retrouvée dans les chauve-souris ainsi que dans les cerveaux des patients atteints de ALS/PDC, a été montré à des doses élevées (3,556 μg/g (chauve-souris), 6.6 μg/g (cerveaux patients) (Cox, 2003). Par contre, des doutes persistent sur le risque associé à une expositon à des doses environnementales (ng.L-1 ) auxquelles les humains peuvent être exposés aujourd’hui. Dans ce contexte, nous avons mené une étude de la toxicité à des doses allant de 500 µg.L-1 jusqu’à 1 ng.L-1 de BMAA, ainsi que deux de ses isomère DAB et AEG sur le modèle larves de poisson zèbre (Lichtfouse, SETAC 2024, abstract n°22318). Ce choix est en accord avec une possible toxicité embryonnaire des toxines (Powers, 2017). Cependant, le poisson zèbre n’est pas répresentatif des espèces présentes dans notre région (Occitanie) ni des endroits d’eau salé dans lesquels ces toxines ont été mises en évidence (Reveillon 2013). Nous avons donc décidé de mener une étude similaire sur Artemia salina, modèle caractéristique du milieu marin bien décrit dans la littérature (Libralato et al. 2016) en complément des larves de poisson zèbre. Dans cette étude nous avons conduit les investigations en ce qui concerne la toxicité aïgue à des doses environnementales en observants le taux de mortalité (nauplii, 24h exposition). Des tests de comportement sur artémies adultes ont été entrepris à l’aide du DaniovisionTM. Les analyses de ces données sont a