Cette communication s’intéresse à l’évolution du marché toulousain de la formation dans l’animation socioculturelle. En 2018, les premiers constats définissent la dynamique du marché comme chaotique au niveau de sa régulation. Des acteurs allogènes au monde de l’animation rejoignent les mouvements d’éducation populaire notamment à partir des appels d’offres pour les formations (BPJEPS, DEJEPS). L’arrivée de ces nouveaux acteurs bouleverse l’organisation initiale — et fragile — initiée par les structures endogènes. Des tensions politiques et économiques s’accroissent sur le marché. Elles se traduisent par des protagonistes qui renforcent leurs liens avec les décisionnaires politiques et une course au prix bas des formations. Ce contexte invite à interroger dans quelle mesure la formation d’animateur intègre l’éducation populaire dans une dynamique de marché chaotique ? Cette recherche représente également l’occasion de réinterroger les huit spécificités d’organisation d’une offre classique dans un marché concurrentiel (Bock, 2022b) : (1) la position politique des acteurs, (2) les appels d’offres, (3) les formations de « niche », (4) le prix, (5) les formations internes, (6) la croissance massive des acteurs, (7) l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché et (8) la disparité territoriale. L’intervention propose de présenter les résultats comparatifs dans une approche longitudinale construite à travers des entretiens semi-directifs avec les mêmes structures présentes sur le marché (dans la mesure où certains acteurs opèrent un retrait de la formation alors que de nouveaux arrivent). Des statistiques complètent l’approche par une analyse du nombre de formations (diplômes et options) croisées avec les acteurs qui les proposent.