« Pascal, “bon Européen”. Quand Nietzsche revendique l’héritage pascalien. » - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2023

« Pascal, “bon Européen”. Quand Nietzsche revendique l’héritage pascalien. »

Résumé

Dans cette étude, nous tâchons de montrer que Nietzsche comptait non seulement Pascal au nombre des « bons Européens », mais qu’il le tenait encore pour l’un des plus audacieux. C’est ce que révèle le dialogue qu’il établit dans son œuvre entre la figure de Pascal et celle de Schopenhauer. Nietzsche voyait dans l’athéisme honnête de Schopenhauer la conséquence nécessaire du christianisme rigoureux de Pascal, au point de considérer la « volonté mauvaise » du premier comme un avatar du « Dieu caché » théorisé par le second. Mais il jugeait aussi que Schopenhauer, en dépit de tout son athéisme, n’était pas allé aussi loin que Pascal dans le dépassement des valeurs du christianisme. Avec l’idée d’un Dieu qui se cache, en effet, ce n’est pas seulement la croyance en Dieu qui vacille, mais tout l’édifice chrétien, et donc aussi la morale et l’exigence de vérité qu’elle rend possible. Si Pascal n’a pas pu aller au bout de ce dépassement de la foi chrétienne, selon Nietzsche, c’est parce que le christianisme a mis « hors d’état de nuire » ce dangereux « explosif » et l’a détruit.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04562150 , version 1 (28-04-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04562150 , version 1

Citer

Lucie Lebreton. « Pascal, “bon Européen”. Quand Nietzsche revendique l’héritage pascalien. ». Clément Bertot, P. De Corte, Jean Leclercq, Patrick Wotling. Nietzsche et l’Europe, Presses universitaires de Louvain, pp.137-156, 2023, Empreintes philosophiques, 978-2-39061-359-6. ⟨hal-04562150⟩
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