Dans le cadre des projets de restauration écologique du Rhône, le devenir des casiers Girardon est questionné. Le démantèlement stratégique de certaines de ces structures a déjà eu lieu afin de répondre à des enjeux sécuritaires et écologiques. Néanmoins, un grand nombre de ces ouvrages sont encore en place et ont piégé des sédiments fins au cours du siècle dernier. Les travaux de recherche engagés récemment montrent que les ouvrages Girardon ont modifié le paysage rhodanien tout comme la construction des infrastructures hydroélectriques durant la seconde moitié du XXème siècle, conduisant à la terrestrialisation puis la végétalisation des marges alluviales. Les patrons géochimiques des sédiments fins piégés dans les casiers répondent à une chronologie spécifique résultant des phases d’aménagement et des périodes majeures de flux de contaminants (Clozel-Leloup et al., 2013). L’enjeu est donc d’évaluer le stockage des contaminants dans les sédiments en fonction de cette histoire mais aussi le transfert potentiel de ces contaminants à la végétation riparienne.