Si la mobilité est incluse dans les débats sur la ville durable depuis la charte d’Aalborg signée en 1994 (Banister, 2008), elle constitue un objet nouveau en milieu rural (Flipo et Ortar, 2022). En 2019, l’adoption par le parlement de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a transféré l’exercice de la compétence des mobilités aux collectivités locales qui en font la demande. Cette nouvelle forme de gouvernance favoriserait une approche « bottom-up » de la mobilité car elle est plus adaptée aux spécificités géographiques et socio-économiques dans ces écosystèmes territoriaux. Ainsi, les questions de la coordination et de l'échelle d'action sont des enjeux majeurs (Raoul et Casteigts, 2012). D’une part, la coordination est essentielle pour garantir une gestion efficace et durable des services de mobilité. Cela nécessite une collaboration étroite entre les différents niveaux d'administration et les parties prenantes concernées, telles que les entreprises, les associations, la société civile, etc. D’autre part, les politiques et les mesures mises en place doivent être adaptées aux caractéristiques et aux besoins spécifiques de chaque territoire. Il est donc crucial de prendre en compte les particularités de chaque écosystème territorial et d'adapter les actions en conséquence. Cette communication vise à analyser les enjeux de la coopération interterritoriale dans le domaine de la mobilité dans les territoires peu denses. A travers un projet empirique sur un territoire de 14 communautés de communes ou d’agglomération, regroupant 240 communes, situées entre Rennes, Nantes, Saint-Nazaire et Vannes, nous allons examiner ces nouveaux acteurs et les différentes formes de coopération qu'ils développent. Cette communication s'adresse à tous les acteurs impliqués dans la mobilité dans les zones peu denses, ainsi qu'aux chercheurs et aux décideurs intéressés par les questions de coopération interterritoriale et de développement local.