Co-organisé par le laboratoire AGORA (Cergy Paris Université), le CIHAM (Avignon Université) et le CRULH (Université de Lorraine), ce colloque international a réuni 28 historiens, historiens du droit, littéraires ou encore civilisationnistes venant d’horizons différents (France, Italie, Maroc, Liban) pour réviser le concept d’entre-deux, trop souvent réduit à la frontière ou à la marche dans sa dimension médiévale. De la Grèce Antique à nos jours, de l’Espagne de l’al-Andalus aux confins de l’Europe du Nord et de l’Est en passant par les territoires frontaliers français, les communications ont souligné la singularité de cette notion tant elle caractérise des espaces intermédiaires producteurs de territoires, de sociétés et d'individus qui ne peuvent se résumer à une position de marginalité vis-à-vis des centres en fonction desquels ils sont censés se définir. Elles se sont aussi efforcées d'analyser les interactions que les hommes d’entre-deux ont avec leur(s) espace(s) pour identifier une pluralité d’expériences (géo)politiques, militaires, institutionnelles, sociales, culturelles ou encore linguistiques concourant bien souvent à la création d’identités territoriales hybrides et éclatées. Il en ressort que ces espaces intermédiaires sont producteurs de territoires, de sociétés et d'individus qui ne peuvent être réduits à une position de marginalité vis-à-vis des centres en fonction desquels ils sont censés se définir.