De nombreux termes sont utilisés pour nommer les démarches de recherche qui visent à la fois une production de savoirs et de transformations sociales à propos des conceptions, pratiques, personnes, dynamiques collectives voire institutionnelles. Historiquement, dans le domaine de l’éducation, il a été question de recherche-action à partir des années 1970 en France (Monceau, 2015a), moment où les sciences sociales diversifient leurs démarches de recherche en mobilisant la notion d’intervention en psychologie, psychosociologie et sociologie et utilisant le syntagme de recherche-intervention (ibid., 2015b). Alors que la notion de recherche-action valorise l’articulation entre les deux visées de recherche et d’intervention d’une part et le fait que le travail est conduit par des collectifs réunissant des chercheurs et des acteurs de terrain d’autre part, la notion de recherche-intervention met en évidence l’extériorité des chercheurs (considérés comme des intervenants) et le fait que des conséquences en termes de changement résultent de cette extériorité. Malgré cette distinction, de nombreuses recherches peuvent être qualifiée à la fois de recherche-action et de recherche-intervention. A partir des années 1990, sous l’influence québécoise, il est davantage question de recherche collaborative (Desgagné, 1997), participative ou partenariale. Le processus de co-construction de la recherche devient objet d’attention en étant jugé plus pertinent que la seule visée de transformation…