Pendant plus de trois décennies le royaume saoudien a consacré des investissements colossaux afin de « fleurir le désert », l'irrigation développée à grandes échelle devant permettre d'atteindre l'autosuffisance alimentaire du pays. En dépit de résultats spectaculaires en termes de surfaces irriguées et de rendements agricoles, les autorités annonçaient en 2008 l’abandon de l’agriculture et de la politique d’autosuffisante alimentaire au profit d’importations alimentaires massives et d’investissements destinés à acquérir des terres à l'étranger. Ce revirement s'explique par le caractère non durable sur le plan environnemental et économique d’une agriculture fortement subventionnée et fondée sur des ressources en eau fossile. Désormais, la politique agricole gouvernementale affiche un discours fondé sur la promotion d’une nouvelle agriculture nationale censée être durable, ce qui est loin d'être le cas.