« Histoire des télécommunications et histoire des ingénieurs des télécommunications : conclusion des travaux » - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2013

« Histoire des télécommunications et histoire des ingénieurs des télécommunications : conclusion des travaux »

Résumé

The modernity or development index of a society is no longer expressed in thousands of tons or tons of steel per consumer, as it was in the 1950s, but by the number of connections and the transmission speed of Internet connections. However, this break with the past needs to be seen in context. When the telegraph was introduced in the 19th century, the average speed of information transmission was multiplied by a thousand compared with the previous period. This leap is considerably higher than the increase achieved between the classic telecommunication modes of the 1950s and 1960s and the development of NICTs, notably via the Internet. To assess technological progress, we must therefore also consider that the question of communication and its speed must be apprehended in relative terms. Fernand Braudel, in his book "Histoire, civilisation et économie matérielle", explains that at the turn of the 15th-16th centuries, the Fuggers, Augsburg's leading bankers, had developed a communication and information system based on a system of "letter carriers on horseback", enabling them to keep track of all major financial and economic transactions in Europe within 48 hours. . As an object of measurement and analysis, communication speed is relative. It refers both to fundamental phenomena - in other words, long-term trends, to paraphrase Fernand Braudel - and to short-term ruptures, which are more difficult to interpret. That said, NICTs are one of the driving forces behind the progress of capitalism. It is in this capacity that they must be approached. Karl Marx asserted that capitalism could be defined as the economic system that used science and technology to drive its own development. Step by step since its birth, he turned it into a tool for economic and social organization. In many ways, then, the history of telecommunications is also the history of the capitalist system.
L'indice de modernité ou l'indice de développement d'une société ne s’exprime plus désormais en millier de tonnes ou en tonnes d'acier par consommateur comme on le faisait dans les années 1950, mais par le nombre de connexions et la vitesse de transmission des connexions Internet. Cependant, cette rupture doit être replacée dans la durée. Lorsque le télégraphe a été mis en place au XIXe siècle, la vitesse moyenne de transmission de l'information a été multipliée par mille par rapport à la période précédente. Ce saut est considérablement plus élevé que l’augmentation obtenue entre les modes classiques de télécommunication des années 1950 et 1960 et la développement des NTIC, notamment via Internet. Pour évaluer l’avancée technologique, il faut donc aussi considérer que la question de la communication et de sa vitesse doit être appréhendée en termes relatifs. Fernand Braudel, dans son ouvrage « Histoire, civilisation et économie matérielle » explique qu'au tournant des XVème-XVIème siècles, les Fugger, les principaux banquiers de Augsbourg, avaient développé grâce à un système de « « facteurs à cheval » » un système de communication et d'information qui leur permettait de connaître en 48 heures toutes les grandes opérations financières et économiques en Europe. En tant qu’objet de mesure et d’analyse, la vitesse de communication est relative. Elle renvoie à la fois des phénomènes de fond, autrement dit des tendances longues, pour paraphraser Fernand Braudel, et à des ruptures de court terme qui restent plus difficiles à interpréter. Cela étant, les NTIC sont un des moteurs du progrès du capitalisme. C’est à ce titre qu’elles doivent être abordées. Karl Marx a affirmé que le capitalisme pouvait être défini comme le système économique qui utilisait la science et la technologie comme moteur de son propre développement. Pas à pas depuis sa naissance, il en a fait un outil d'organisation économique et sociale. Faire l’histoire des télécommunications c’est donc à bien des égards faire aussi l’histoire du système capitaliste.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04527972 , version 1 (31-03-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04527972 , version 1

Citer

Eric Godelier. « Histoire des télécommunications et histoire des ingénieurs des télécommunications : conclusion des travaux ». Les ingénieurs des Télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles), P. Griset (dir.), Editions du CHEFF, pp.331-335, 2013. ⟨hal-04527972⟩

Collections

X X-LINX
1 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More