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Communication Dans Un Congrès Année : 2021

Exploration de la place des activités physiques auprès des populations socialement vulnérables : enquêtes pluridisciplinaires dans un quartier prioritaire d’une ancienne ville minière

Résumé

Introduction : La sédentarité constitue l’un des facteurs de risque de mortalité sur le plan mondial [1]. Toutefois elle s’observe davantage chez les populations qui viennent d’un milieu précaire [2]. La réduction du comportement sédentaire constitue donc un enjeu majeur de santé particulièrement chez les populations venant d’un milieu précaire et qui sont vulnérables. Dans cette optique, une étude diagnostique a été effectuée dans le bassin minier, secteur sinistré des hauts de France, particulièrement dans le quartier Saint-Albert. En effet, ce quartier est l’un des quartiers les plus déficitaires et carencés (taux de chômage élevé et niveau de santé très faible). L’objectif de cette étude diagnostique est d’examiner d’une part les caractéristiques physiques, psychologiques et sociales et d’autre part d’identifier les freins d’engagement dans la pratique physique des habitants d’âges adultes du quartier Saint-Albert identifié comme un quartier prioritaire de la politique de la ville afin de proposer ultérieurement une offre d’activités physiques adaptées. Méthodes et Résultats : L’enquête de terrain a permis de recueillir chez les sujets (n = 87, Age moyen = 45.55±15.46 ans) des données sociodémographiques et de pratique d’activités physiques et de mesurer le niveau d’activité physique (questionnaire de Ricci & Gagnon), la régulation du bien-être (Diagnofeel), la tolérance à l’effort (questionnaire de Préférence et tolérance de l'intensité de l'exercice) et enfin l’orientation motivationnelle (questionnaire sur l’orientation motivationnelle). Après des analyses descriptives effectuées sur les données pour caractériser les sujets ; deux groupes (actifs : GA et non actifs : GNA) ont été constitués à posteriori sur la base des scores du questionnaire de Ricci et Gagnon. Les deux groupes GA et GNA ont été par la suite comparés sur les autres variables mesurées précédemment citées par le biais du t-test ou du Mann de whitney avec un seuil de significativité fixé à p ≤0.05. Les résultats montrent qu’en dehors de la régulation du bien-être sur laquelle les actifs et les inactifs se différencient sur l’utilisation des activités physiques, les inactifs présentent les mêmes caractéristiques que les actifs sur les autres variables mesurées à savoir la tolérance à l’effort et l’orientation motivationnelle. En effet, les freins (problèmes de santé, manque de temps, …, manque de moyens) à la pratique des activités physiques ainsi que les besoins exprimés (aides d’inscription dans les salles de sport, …, infrastructures) pour s’engager dans la pratique physique sont identiques dans les groupes GA et GNA. En ce qui concerne la catégorie socioprofessionnelle, elle est aussi identique dans les deux groupes GA et GNA et reste dominée par les sans emploi, les ouvriers et les femmes au foyer. Quant à l’orientation motivationnelle, il n’y a pas une prédominance claire pour une forme d’orientation motivationnelle (promotion ou prévention) quel que soit le groupe. Le même résultat a été observé en ce qui concerne la tolérance à l’effort. Ainsi, quel que soit le niveau d’activité physique des sujets (actifs ou inactifs), ils présentent des caractéristiques similaires en termes socioprofessionnels, motivationnels et d’acceptation de l’effort. Conclusion : Ce travail montre que le quartier Saint-Albert s’inscrit pleinement dans les problématiques liées à la vulnérabilité sociale et la place accordée à l’activité physique et sportive par les habitants enquêtés. De plus, les données sociodémographiques recueillies sont proches de la littérature. Toutefois nous constatons que les habitants enquêtés sont dans l’ensemble faiblement actifs et ont un niveau de tolérance à l’effort physique moyen. Enfin, malgré les conditions sociales d’existence, cette étude révèle que les habitants enquêtés régulent leur bien-être prioritairement par les relations sociales et utilisent l’activité physique en dernier recours. En somme, l’activité physique adaptée (pratique avec un effort modéré) en quartier prioritaire particulièrement dans le quartier Saint-Albert devrait jouer un rôle encore plus important dans la construction, la recomposition du lien social et permettre d’améliorer les conditions sociales d’existence de populations très vulnérables. Références [1]. de Souto Barreto, P. (2013). Pourquoi ne parvenons-nous pas à promouvoir l’activité physique au niveau mondial ? Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. 91, 390-390A. [2]. Coulangeon, P. & Lemel, Y. (2009). Les pratiques culturelles et sportives des Français. Economie et statistique, 423.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04523078 , version 1 (27-03-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04523078 , version 1

Citer

N. Agbangla, Caby Isabelle, A. Carton, N. Blondel, Williams Nuytens. Exploration de la place des activités physiques auprès des populations socialement vulnérables : enquêtes pluridisciplinaires dans un quartier prioritaire d’une ancienne ville minière. XXème journées d’études francophones en Activités Physiques Adaptées, AFAPA, May 2021, Caen (FR), France. ⟨hal-04523078⟩
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