La règle du jeu (Verlaine)
Résumé
On a touché à l'essence. Verlaine se maintient à la superficie par profondeur, sachant que l'être est là, dans le roulis des cailloux comme dans le bruit fade des petites voix. Ce qu'il traque, dans l'infiniment ténu, c'est bien la qualité des choses et des êtres, la qualité changeante, mobile, instable. Autant de manières d'être qui épuisent toute stabilité du monde. Dans cette poétique du devenir, de la semblance et de la fuite, c'est bien un fait fondamental qui se fait jour, quasi triste : la vérité a disparu des dogmes et des discours, elle s'est logée dans la sensualité éloignée du sens, jouissant à la fois de cette liberté (re)trouvée, mais faisant aussi, mélancoliquement, l'expérience de ce qu'elle recèle, secrètement, perdu pour elle.