La Balme de l’Escargot, une nouvelle grotte à ours des cavernes dans le Vercors
Résumé
The Balme de l'Escargot, discovered in 2012 by Thierry Marchand of the Spéléo Club d'Aubenas, is located in the commune of Corrençon-en-Vercors (Isère). It is divided into several rooms separated by narrow passages. One of the chambers contained a number of cave bear bones scattered across the floor, including several skulls. Following authorisation from the SRA, an excavation was carried out and all the bones were removed.Palaeontological study of the 284 cave bear bones, relating to at least seven individuals, shows that this cave was frequented by both males and females. In addition, this population was mainly made up of juveniles and, to a lesser extent, very old bears. This ratio is in accordance with natural mortality in a bear cave. The morphology and biometry of the jugal teeth suggest that this could be an ancient form of Ursus spelaeus, older than 50,000 years.The results of the palynological analyses and U/Th dating indicate that the cave bears from the Balme de l'Escargot are relatively old and could date from around the Eemian interglacial. This would make them the oldest bears in the Vercors.
La grotte Balme de l’Escargot, découverte en 2008 par Thierry Marchand, du Spéléo Club d’Aubenas, est située sur la commune de Corrençon-en-Vercors (Isère). Elle est constituée de plusieurs salles séparées par des étroitures. Dans l’une des salles, de nombreux ossements d’ours des cavernes étaient répartis sur le sol, dont plusieurs crânes. Après autorisation du SRA, une fouille a été réalisée, et l’ensemble des ossements prélevé.L’étude paléontologique des 284 ossements d’ours des cavernes, se rapportant à au moins 11 individus, montre que cette cavité a été fréquentée aussi bien par des mâles que par des femelles. Par ailleurs, cette population était majoritairement constituée de juvéniles et, dans une moindre mesure, d’ours très âgés. Ce ratio correspond à la mortalité naturelle dans une grotte à ours. Certaines caractéristiques morphologiques et biométriques des dents jugales semblent indiquer qu’il pourrait s’agir d’une forme ancienne d’Ursus spelaeus, antérieure à 50 000 ans.Les résultats des analyses palynologiques et des datations U/Th permettent de préciser que les ours des cavernes de la Balme de l’Escargot sont relativement anciens et pourraient dater aux alentours de l’interglaciaire éémien. Ce qui en ferait les ours les plus anciens du Vercors.
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