First Cow (2019) de Kelly Reichardt, un western pianissimo
Résumé
After Meek’s Cutoff (2010), Kelly Reichardt gives a renewed version on the western in First Cow (2019) by displacing its core motives in favor of a meaningful choice in time setting (the years 1820s instead of those of the West Conquest), æsthetics whose toning down effects give way to a very subtle treatment of violence (social, economic, ecological, racial). The director demonstrates that another path in history is possible, other than reckless capitalism-that of respect and softness, mirrored in the relationship between the two protagonists or in that visually woven with the natural elements.
First Cow (2019) de Kelly Reichardt revisite, après La Dernière piste (2010), le western, pour en décentrer les grands motifs à la faveur d’un choix chronologique significatif (les années 1820 plutôt que celles de la Conquête de l’Ouest) et d’un travail esthétique où les effets de sourdine autorisent un traitement très subtil de la violence (sociale, économique, écologique, raciale) et laissent entendre qu’une autre voie de l’histoire que celle du capitalisme sauvage est possible, celle de la douceur et du respect (à l’image de la relation qui unit les deux protagonistes, ou de celle que le film tisse visuellement avec les éléments de la nature).