Stanislas Rodanski – F.J. Ossang, dans l’hiver et dans la nuit
Résumé
Stanislas Rodanski, cofondateur de "Néon" (1948-1949), première revue surréaliste d’après-guerre, écrivain et dandy, par la suite interné volontaire à l’asile d’aliénés, revient à de multiples reprises dans l’œuvre de F.J. Ossang, et ce dès 1977. Ce dernier était bien évidemment fasciné, dans le sillage du romantisme et du surréalisme, par ce poète maudit, et par l’intrication dans son œuvre du cinéma et de la littérature. Mais une lecture sociopolitique de la récurrence de Rodanski chez F.J. Ossang peut également être avancée : nous montrerons comment les séquences de l’après-45 et l’après-68 se répondent sur le plan de l’histoire sociale et de l’histoire de la littérature ; et de là, nous dégagerons les grandes lignes d’une posture caractéristique adoptée par les écrivains et les artistes séditieux en période de reflux : celle d’un « individualisme révolutionnaire ».