La préparation à la naissance est-elle toujours adaptée aux besoins des femmes d'aujourd'hui ? - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2023

La préparation à la naissance est-elle toujours adaptée aux besoins des femmes d'aujourd'hui ?

Résumé

One third of women perceive their childbirth as traumatic, and more than 12% of women present symptoms of post-traumatic stress related to childbirth (PTSD-A). This has serious consequences for the health of both mother and child, and represents a significant cost for health insurers. A negative experience of childbirth is a risk factor for PTSD-A, and certain preparations for childbirth could prevent the risk of PTSD-A. The aim of the study was to evaluate, in the real-life setting of a Swiss university hospital, the experience of childbirth and the presence of PTSD-A symptoms, whatever the type of birth preparation (intra- or extra-hospital), and to assess the satisfaction and usefulness of the hospital's provided antenatal classes . A retrospective cross-sectional study measuring the satisfaction of all women who gave birth to their first child at term between 2018 and 2020 was carried out in 2021. Slightly fewer than 800 women responded to our questionnaire (RR: 27.6%). Three quarters of them had taken part in antenatal classes, jof which just under half were held in the hospital. No difference was found between the groups (anteantal classes attendance or not ) in terms of mode of delivery, pain relief and Apgar at birth. However, the study did find a better childbirth experience for the women who had not undergone cantenatal classes, but they also have more symptoms of intrusions (flashbacks, nightmares). There was no significant difference according to the type of antenatal classes (intra- or extra-hospital). A mixed design analysis using a hybrid approach to qualitative methods of thematic analysis (a deductive approach followed by an inductive approach based on the data) was used to analyse the responses of the 248 patients who had attended antenatal classesc at our hospital. While 55.6% of these women found the sessions very or extremely useful, the details session by session were more mixed: the session on childbirth was found very or extremely useful by 44% of patients, while those on post-partum care of the mother or child were found very or extremely useful by less than 25% of women. The main criticisms concerned the difficulty of moving from theory to practice, the lack of practice during the sessions, and the difficulty for midwives to talk about any difficulties. The content of the sessions seemed to be incomplete and too focused on natural childbirth. In addition, too little information was given on the difficulties of breastfeeding and on maternal care in the post-partum period. Finally, the timing of the sessions was questioned: too late to talk about pregnancy, and perhaps too early to talk about the post-partum period at a time when women were focused on giving birth. Antenatal classes is not associated with a better experience of childbirth. This may be linked to the content of the sessions, which are a bit too far from the reality without explaining the possible complications, thus encouraging the development of an unrealistic expectation about childbirth. The real-life experience and the failure to meet the expectations created during the sessions lead to a poorer childbirth experience. There seems to be a need to develop new antenatal classes that focus on the needs of both couples and professionals in the context of hospital birth.
Un tiers des femmes perçoivent leur accouchement comme traumatique et plus de 12% des femmes présentent des symptômes de stress post-traumatique liées à la naissance (PTSD-A). Ceci n’est pas sans conséquences sur la santé de la mère et sur celle de l'enfant et représente un coût non négligeable pour les assurances de santé. Une expérience négative de la naissance représente un facteur de risque de PTSD-A et certaines préparations à la naissance pourraient prévenir le risque de PTSD-A. L’objectif de l’étude était d’évaluer, dans la réalité d’un hôpital universitaire en Suisse, l’expérience de la naissance et de la présence des symptômes de PTSD-A quelle que soit la préparation à la naissance ((intra ou extra hospitalière) ainsi que d’évaluer la satisfaction et l’utilité des cours de préparation à la naissance spécifiquement données par l’hôpital. Une étude rétrospective transversale mesurant et de la satisfaction de toutes les femmes ayant accouché de leur premier enfant, à terme, entre 2018 et 2020 a été faite en 2021. Un peu moins de 800 femmes ont répondu à notre questionnaire (RR : 27.6%). Trois quart d'entre elles ont participé à des sessions de préparation à la naissance dont un peu moins de la moitié au sein de l’hôpital. Aucune différence n’a été trouvé entre les groupes (préparation à la naissance et pas de préparation à la naissance) en ce qui concerne le mode d'accouchement, l’antalgie et l’Apgar à la naissance. Mais l’étude a retrouvé une meilleure expérience de naissance chez les femmes n'ayant pas suivi de préparation à la naissance mais aussi plus de symptômes d’intrusions (flash-back, cauchemars) Il n’y avait pas de différence significative en fonction de la préparation à la naissance (intra ou extra hospitalière) Une analyse en devis mixte avec une approche hybride des méthodes qualitatives d'analyse thématique (approche déductive suivie d'une approche inductive basée sur les données) a été utilisée pour analyser les réponses des 248 patientes ayant suivi leur préparation à la naissance dans notre hôpital. Si 55.6% de ces femmes ont trouvé les sessions très ou extrêmement utiles, le détail session par session était plus mitigé : la session sur l’accouchement a été trouvée très ou extrêmement utile par 44% des patientes alors que celles sur les soins post-partum à la mère ou à l’enfant ont été trouvées très ou extrêmement utiles par moins de 25% des femmes. Les principales critiques concernaient la difficulté de passer de la théorie à la pratique, le manque de pratique durant les sessions, et la difficulté pour les sages-femmes de parler des difficultés éventuelles. Le contenu des sessions semblait être incomplet et trop centré sur l'accouchement naturel. De plus, trop peu d'informations étaient données sur les difficultés de l'allaitement et sur les soins maternels en post-partum. Enfin, le moment des sessions était questionné : trop tard pour parler de la grossesse, et peut-être trop tôt pour parler du post-partum à un moment où les femmes étaient centrées sur l’accouchement. La préparation à la naissance ne favorise pas une meilleure expérience de la naissance. Ceci peut être lié aux contenus des sessions un peu trop éloignées de la réalité sans expliquer les complications possibles, favorisant ainsi le développement d’une vision peu réaliste de l’accouchement. La confrontation avec la réalité, la non-satisfaction des attentes crées lors des sessions entrainent une moins bonne expérience de la naissance. Il semble nécessaire de développer de nouveaux cours prénataux à la fois centrés sur les besoins des couples et ceux des professionnels dans le contexte d'un accouchement en milieu hospitalier.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Licence : CC BY SA - Paternité - Partage selon les Conditions Initiales

Dates et versions

hal-04509061 , version 1 (18-03-2024)

Licence

Paternité - Partage selon les Conditions Initiales

Identifiants

  • HAL Id : hal-04509061 , version 1

Citer

Avignon Valérie, Baud David, Laurent Gaucher, Corinne Dupont, Horsch Antje. La préparation à la naissance est-elle toujours adaptée aux besoins des femmes d'aujourd'hui ?. 21è Journées du Collège des Sages-Femmes de France, Mar 2023, Issy-Les-Moulineaux, France. ⟨hal-04509061⟩
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