Le diagnostic archéologique a permis la mise au jour d’au moins dix-neuf sépultures médiévales, ainsi qu’un chemin et plusieurs trous de poteau plus récents. Le mobilier céramique permet de confirmer une présence antique (un tesson) perçu sur le territoire de Bommiers à travers plusieurs sites déjà répertoriés. Il atteste également une occupation antérieure à la fin du premier Moyen Âge (XIe siècle) à mettre en relation avec l’espace funéraire. L’aire sépulcrale est en effet présente, a minima, au Xe siècle au nord de la place de l’église, à 20 m de celle-ci. Cette zone « ancienne » coïncide bien évidemment avec le secteur le plus dense en tombes. Elle semble ensuite, pendant peut-être deux siècles, se développer au moins vers le sud, se réappropriant éventuellement l’édifice de culte. Même si cette dynamique d’occupation ne se base que sur trois datations éparses et malgré l’homogénéité architecturale des tombes, toutes en coffrage en bois, il semble que l’église soit quelque peu éloignée voire déconnectée des sépultures du Xe siècle. Mentionnée pour la première fois en 1115, le bâtiment s’inscrit bien plus dans l’aire funéraire du milieu du Moyen Âge, période à laquelle se fixent réseaux et cimetières paroissiaux. L’absence de sépultures au-delà du sondage 2 peut, par ailleurs, préfigurer l’extension maximale sud de la nécropole. Le cimetière reconnu se développe donc sur une aire d’environ 30 m de rayon au devant de l’église.