Les rocades en périphérie proche n’ont jamais été absentes des préoccupations des services d’études. Elles n’ont par contre jamais été prioritaires lors des arbitrages politiques du fait de la nécessité de désaturer en premier lieu les liaisons radiales lourdes et d’une sorte d’abandon tacite des liaisons inter-banlieues proches au seul mode automobile. Le SDRIF de 1994 a classé ce principe de desserte dans ses priorités, mais sa mise en œuvre a été perturbée par la pénurie des financements liée aux « coups partis » Eole (RER E) et Météor (ligne 14 du métro), puis par le changement de la technique de desserte (du métro souterrain vers le tramway) qui a obligé à reprendre les études quasiment de zéro. La nouvelle version du SDRIF votée début 2007 revient au choix initial d’un métro automatique, suite aux difficultés de développement du tramway sur des voiries qui ne sont pas forcément aptes à l’accueillir, et du fait de résistances politiques locales importantes. Cet article tente d’expliquer l’émergence et les différentes phases d’évolution du principe de desserte de la petite couronne, en lien avec les contextes technique et politique.