Notre travail a consisté dans un premier temps en une analyse de la littérature sur la question des sites partagés, mettant en évidence les avantages et les inconvénients de ces derniers en lien avec leur situation et leur conception. S’ils sont le plus souvent établis sous le régime de la contrainte dans le contexte français (trop faible largeur d’emprise disponible par exemple), on constate que leur mise en œuvre est plus courante et assumée sur des réseaux pourtant jugés exemplaires en matière de tramway en Suisse (Zurich, Bâle) comme en Allemagne (Fribourg-en-Brisgau, Stuttgart, Berlin etc.) ou en Australie (Melbourne). La question est celle des conditions qui rendent ce choix envisageable, et donc des limites à ne pas franchir sous peine de dégrader la performance du mode guidé. Nous avons ensuite procédé à une analyse des différents cas de figure, notamment les conditions d’entrée et de sortie du site partagé, le traitement des intersections, les interactions avec les autres utilisateurs de l’espace public, les riverains, etc. Le positionnement et le traitement des stations a constitué un point important de nos investigations. L’analyse des limites a concerné plusieurs points : le volume de trafic routier acceptable, le traitement des carrefours, la longueur du site partagé, etc. Elle s’est basée sur des simulations mettant en œuvre différents scénarii.