From Milton’s Paradise Lost to Blake’s Milton
Résumé
This chapter traces Milton’s ambivalent light and dark images in Paradise Lost in William Blake’s illuminated book Milton: A Poem in Two Books and John Martin’s mezzotint illustrations to Paradise Lost. It starts with Blake’s visual transposition of Milton’s ‘dark materials’, focusing on clouded light as a symbol of blindness and sublime vision, before addressing the paradox of dark light. It then examines different nightscapes, which are generative of textual and visual ambiguities. Blake’s variations on light are then compared to Martin’s chiaroscuro effects. The artists’ respective engraving techniques are shown to offer different treatments of light and shadow. Through the medium change from the verbal to the visual, their engravings offer a milieu in which potent Miltonic images are able to resonate and are substantialized. The chapter concludes by recalling how prominent Paradise Lost was for Romantic artists, who found powerful inspiration in Milton’s poem.
Ce chapitre retrace les images ambivalentes liées à la lumière et l’obscurité dans Paradise Lost de John Milton, et leur transformation poétique et esthétique dans le livre enluminé de William Blake, Milton : A Poem in Two Books (1804-11), et les illustrations en mezzotinte de John Martin pour Paradise Lost (1827). Il analyse la transposition visuelle opérée par Blake des « dark materials » de Milton, en se concentrant sur la lumière voilée par les nuages comme symbole de cécité et de vision sublime, avant d’étudier le paradoxe de la lumière obscure. Les variations de lumière opérées par Blake sont ensuite comparées aux effets de clair-obscur de John Martin. Les techniques de gravure respectives des deux artistes, la « relief etching » de Blake et l’utilisation de la mezzotinte de Martin, offrent des traitements différents de la lumière et de l’ombre. En transposant ces dernières du verbal au visuel, leurs gravures offrent un milieu où les images miltoniennes trouvent substance, dans un jeu intermédial. Le chapitre conclut en rappelant l’importance de Paradise Lost pour les artistes romantiques, qui ont trouvé dans le poème de Milton une puissante source d’inspiration.