Les Etats-Unis connaissent depuis une dizaine d’années une période de renouveau ferroviaire marquée par un réinvestissement important dans ce mode et par une succession de projets visant à rénover ou à construire de nouvelles gares centrales ou périphériques qui s’accompagnent pour certains par des transformations des quartiers de gares. En avril 2009, le président B. Obama présente son initiative pour faire entrer les Etats-Unis dans l’ère de la grande vitesse. Dix corridors sont désignés pour recevoir les fonds fédéraux, en complément des fonds de certains Etats, dont le California Corridor et le Northeast Corridor. Cette initiative permet d’ouvrir une nouvelle ère dans l’histoire du transport ferroviaire aux Etats-Unis, et de relancer les réflexions politiques, techniques et scientifiques sur le mode ferroviaire à toutes les échelles et y compris dans le secteur privé (Ruggeri et Schorung, 2017). Cette dynamique nouvelle concerne également les gares et les quartiers de gare des lignes interurbaines. Les gares représentent un enjeu multiscalaire pour une grande variété d’acteurs –institutionnels à l’échelle fédérale et fédérée, opérateurs, comtés, municipalités, structures de gestion spécifiques – qui peuvent répondre à différents objectifs