Asnières-sur-Oise, Abbaye de Royaumont, "Remise en son-2", département du Val d'Oise (95) : rapport de sondages archéologiques programmés du 20/03/2023 au 24/04/2023
Résumé
Deux sondages archéologiques ont été réalisés par le Service départemental d’archéologie
du Val d’Oise (Sdavo) du 20/03/2023 au 24/04/2023 sur l’emprise de l’église abbatiale de
Royaumont à Asnières-sur-Oise (95). Les investigations ont porté sur une superficie totale
de 100 m².
Les découvertes archéologiques viennent s’ajouter à celles déjà faites lors d’une première
campagne de sondages effectués en 2021 à la croisée du transept et dans la nef de l’abbatiale.
Ces opérations sont réalisées dans le cadre du projet de « remise en son » de l’église.
La campagne de sondage de 2023 a permis d’identifier les massifs de fondation médiévale du
porche et du chevet de l’abbatiale disparue ainsi que plusieurs niveaux de sépultures.
Les maçonneries mises au jour se caractérisent par leur mise en oeuvre soignée en moyen
appareil, avec des pierres calcaires au parement dressé ou ébauché montées en assises plus
ou régulières. Le caractère massif des maçonneries ainsi que leurs dimensions importantes
témoignent de la nécessité de palier aux caractéristiques du sol naturel constitué de sables
alluvionnaires meubles. Les maçonneries du porche sont conservées sur plusieurs mètres
de hauteur.
Dans le secteur du choeur, les fondations mises au jour, bien que massives, sont conservées
sur une hauteur plus faible. Cela peut s’expliquer en raison d’un substrat marno-calcaire
solide qui autorise une portance des élévations moins conséquente. Quelques remaniements
semblent avoir eu lieu sur les premières assises de fondation sans que cela ait été
attesté faute de démontage du mur.
Six sépultures en place ont été découvertes dans le sondage A et quatre autres dans le sondage
B, auxquelles il faut ajouter les nombreux ossements découverts dispersés ou en réduction.
La présence de sépultures dans les espaces intérieurs et extérieurs de l’église n’est
pas étonnante, mais ces découvertes permettent de présumer que l’ensemble de l’abbatiale
et ses abords immédiats sont susceptibles de conserver d’autres niveaux d’inhumation.