L’évolution de l’industrie horlogère mécanique française et mondiale a induit le fait qu’aujourd’hui la quasi-totalité de cette activité est destinée à la production de montres. Ainsi dans les écoles d’horlogerie, toute la partie concernant les pendules et horloges et encore plus l’horlogerie d’édifice n’est presque plus enseignée. Si rien n’est fait, le savoir-faire horloger en pendulerie et en horlogerie d’édifice aura disparu d’ici à quelques années, lorsque les derniers horlogers formés « à l’ancienne » partiront à la retraite. Il est donc urgent de mettre au point un système qui permet de conserver le savoir et le savoir-faire horloger. La solution peut venir des techniques 3D et de réalité virtuelle, largement utilisée dans l’industrie. L’idée d’utilisation des méthodes 3D dans la restauration des horloges anciennes a été introduite par François Simon-Fustier, l’Horloger de la Croix-Rousse, Maître d’Art en Horlogerie. En parallèle de sa pratique quotidienne de restauration de mécanismes du XVII et du XVIIIème il a développé une expérience significative de l’utilisation de la 3D dans l’horlogerie ancienne au cours des nombreuses collaborations en France comme à l’étranger pour la sauvegarde du patrimoine horloger : Château de Vaux-le-Vicomte, Musée d’Horlogerie et de décolletage de Cluses, Musée du Temps de Besançon, Palais National de Mafra au Portugal, … Le travail déjà accompli démontre que si l’on crée une bibliothèque de modèles 3D de mécanisme, il devient dès lors tout à fait possible de réaliser des animations, des déconstructions, des vues partielles, voire des manipulations virtuelles.