« Sur Le Chant du cygne de Bernard Noël », - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Nord' - revue de critique littéraire des Hauts-de-France Année : 2024

"On Bernard Noël's Swan Song " Laon and its writers

« Sur Le Chant du cygne de Bernard Noël »,

Résumé

Le Chant du cygne, written by Bernard Noël and illustrated by Bertrand Dorny in 1996, was inspired to the writer and artist by Le Concert, a painting by Mathieu Le Nain, exhibited at the Musée de Laon. Le Chant du cygne, a handwritten artist's book reproduced in ten copies, combines the essential qualities of Noëllian writing, like a signature : it writes space, the body and the living. In a metapoetic way, the author - with the artist Bertrand Dorny who, with his coloured papers cut into large strips, dislocates, modulates and connects spaces and perspectives - opens up the work, which becomes a path, an infinite space. Le Chant du cygne evokes the attempt to write the Whole, as well as the temptation of silence, like a "fall of whites", a silence, a white phrase, "pneuma". Language becomes the ultimate song of pain. The swan song, a graceful song on the death of the mythological bird, companion of Apollo, god of the arts, evokes a song about the death of the sign and/or against the death of the sign. The Noëllian text in turn becomes abandonment, total openness to the infinite, in an exteriority that calls out to the reader.
Le Chant du cygne, écrit par Bernard Noël et illustré par Bertrand Dorny en 1996, fut inspiré à l’écrivain et à l’artiste par Le Concert, tableau de Mathieu Le Nain, exposé au Musée de Laon. Le Chant du cygne, livre d’artiste manuscrit répliqué en dix exemplaires, réunit les qualités essentielles de l’écriture noëllienne, telle une signature : il écrit l’espace, le corps, et le vivant. De manière métapoétique, l’auteur – avec l’artiste Bertrand Dorny qui, de ses papiers colorés et découpés en grandes bandes, disloque, module et relie espaces et perspectives – ouvre l’œuvre, qui en devient chemin, espace infini. Le Chant du cygne évoque la tentative de l’écriture du Tout ainsi que la tentation du silence, comme une « chute de blanches », un silence, une phrase blanche, « le pneuma ». Le langage devient ultime chant de douleur. Le chant du cygne, chant gracieux à la mort de l’oiseau mythologique compagnon d’Apollon dieu des arts, évoque le chant sur la mort du signe et/ou contre la mort du signe. Le texte noëllien devient à son tour abandon, ouverture totale, à l’infini, dans une extériorité qui appelle le lecteur.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04465820 , version 1 (19-02-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04465820 , version 1

Citer

Cæcilia Ternisien. « Sur Le Chant du cygne de Bernard Noël »,. Nord' - revue de critique littéraire des Hauts-de-France, 2024, Laon et ses écrivains, D. Compère, C. Ternisien (dir.) (n° 83). ⟨hal-04465820⟩
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