L’histoire de la civilisation occidentale et en particulier l’histoire de la vie privée s’enracinent dans le rayonnement de l’Empire romain et le développement du christianisme. Le droit romain constitue ainsi, dès le début, l’une des sources fondamentales du droit canonique. Issu ensuite d’un immense travail de compilation puis de codification qui s’est prolongé sur plusieurs siècles, le droit canon, cet ensemble d'ordonnances et de règlements pris par l'autorité ecclésiastique, demeure encore aujourd’hui, pleinement applicable aux affaires propres à l’Église catholique et à ses fidèles.

Parmi les grandes matières codifiées du droit canonique et qui rencontrent la codification civile française, figure le domaine du droit canonique matrimonial. Comment celui-ci s’articule-t-il donc avec le droit séculier qui encadre le mariage civil ? Le mariage, serait-il la consécration de l’amour en droit canon ? Quelle est la portée de ses valeurs telles que le consentement et l’indissolubilité, à une période où il est souvent fait référence à l’affaiblissement du lien conjugal ?