Le sous-sol observé lors de cette opération correspond à un glacis résultant de l’accumulation de colluvions issues de l’érosion du massif schisteux voisin. Historiquement, l’emplacement du terrain correspond aux franges occidentales d’un terroir de plaine dépendant de la colonie romaine de Mariana, pour lequel la connaissance de l’occupation a beaucoup progressé ces deux dernières décennies. Sur le plan archéologique, pour la période romaine, on peut déplorer l’absence de vestige ou même d’épandage de mobilier à l’emplacement théorique du site de Petinella 2 (au sud-ouest de l’emprise) et en périphérie de Petinella 1, plus au nord. Quelques fragments de mobilier antique ont bien été prélevés, mais en position secondaire. En effet, ils proviennent d’un réseau fossoyé formé de deux branches, matérialisant l’angle sud-est d’un espace enclos à l’ouest. Hors, cette délimitation bien franche n’est pas ici attribuable à la centuriation romaine. Au contraire, elle a été mise en place au Moyen Âge, aux alentours du XIIIe s. Cela constitue un témoignage concret et inédit de la structuration des territoires ruraux de ce territoire relativement proche du complexe épiscopal de Mariana. L’identification de restes végétaux calciné extraits de son comblement donne d’ailleurs un aperçu de la flore locale à cette époque. Les autres vestiges identifiés sont d’un moindre intérêt documentaire. En dehors d’une petite fosse circulaire isolée potentiellement ancienne, se retrouvent des segments de fossés étroits et des drains parsèment l’emprise. Tous se rattachent à la période contemporaine, au sens large.