Ré-entraînement à l’effort indexé sur la variabilité de la fréquence cardiaque chez le patient obèse : une méthode innovante maximisant les bénéfices de la prise en charge ? - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2022

Ré-entraînement à l’effort indexé sur la variabilité de la fréquence cardiaque chez le patient obèse : une méthode innovante maximisant les bénéfices de la prise en charge ?

Résumé

Contexte: L’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) est une méthode non-invasive et peu couteuse permettant d’apprécier le système nerveux autonome cardiaque, et plus spécifiquement sa modulation parasympathique à travers la racine carrée de la moyenne des différences au carré des intervalles R-R successifs (RMSSD). Son utilisation a montré des effets bénéfiques chez le sujet sain sportif (Granero-Gallegos et coll., 2020) mais pour l’heure, aucune étude n’a montré son intérêt dans un contexte clinique. L’objectif est donc d’évaluer l’impact d’un réentraînement indexé sur la VFC sur la composition corporelle et la vitesse de marche de patients en situation d’obésité. Méthodes : 19 patients volontaires en situation d’obésité ont été répartis en un groupe bénéficiant du réentraînement indexé sur la VFC (groupe VFC, n=13, IMC=37,5±6,08 kg.m-2) et un groupe bénéficiant du protocole habituel de prise en charge de l’institut (groupe contrôle, n=6, IMC=43,8±8,18 kg.m-2). La durée du protocole était de 4 semaines : 1 semaine sans activités physiques afin d’évaluer le profil VFC (RMSSD de « référence ») de chaque patient suivi de 3 semaines de réentraînement avec ou sans prise en compte du profil VFC. Le principe est d’individualiser l’intensité de travail en fonction de l’évolution du RMSSD de chaque patient (Kiviniemi et coll., 2007) (figure 1). La mesure du RMSSD est faite au repos (réveil) grâce à un cardiofréquencemètre (Polar H10) en conditions standardisées. La masse corporelle (MC), masse grasse (MG) et masse maigre (MM) ont été évaluées pré- et post-réentraînement par bio-impédancemétrie (InBody 770), la vitesse de marche au cours d’un test de marche de 6-minutes (TDM6). Résultats : Suite au réentraînement, La figure 2 illustre que la MC chute dans les mêmes proportions entre le groupe contrôle (-2,3±1,29kg ;p=0,003) et le groupe VFC (-3,1±1,75kg ; p<0,001). Cependant, la MG diminue davantage dans le groupe VFC (-4,0±1,97kg ;p<0,001) que le groupe contrôle (-1,9±0,60kg ; p<0,001). Parallèlement, la MM reste stable dans le groupe contrôle (-0,5±1,13kg ;p=0,32) alors que celle-ci augmente dans le groupe VFC (+0,9±1,68kg ; p=0,046). La vitesse de marche n’évolue pas dans le groupe contrôle (+0,07±0,096 m.s-1 ;p=0,097) alors qu’elle augmente pour le groupe VFC (+0,21±0,117 m.s-1 ;p<0,001). Le nombre de séances est inférieur dans le groupe VFC que le groupe contrôle (14,0±0,74 vs. 15,6±1,28 ;p=0,017). Conclusion : Le suivi quotidien de la VFC semble être une approche pertinente car elle a permis de maximiser les bénéfices du réentraînement chez des patients en situation d’obésité.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04434576 , version 1 (02-02-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04434576 , version 1

Citer

Gillian Sanniez, Amandine Arcis, Emmanuelle Brault, Sophie Durand, Guillaume Costalat. Ré-entraînement à l’effort indexé sur la variabilité de la fréquence cardiaque chez le patient obèse : une méthode innovante maximisant les bénéfices de la prise en charge ?. 15ème Forum Européen Coeur, Exercice et Prévention, Mar 2022, Paris, France. ⟨hal-04434576⟩

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