La vitesse est un marqueur de la modernité des sociétés et de la richesse des territoires, ne serait-ce qu’en raison du coût de mise en œuvre des modes ou des technologies les plus véloces. Mais il y a déjà longtemps que la quête de vitesses toujours plus élevées s’est ralentie au profit de progrès dans d’autres domaines complémentaires : les capacités d’emport qui déterminent le prix du transport ainsi que la finesse de desserte des territoires. La logique de massification s’accompagne d’un maillage toujours plus fin des réseaux rapides, sans que ces deux mouvements en apparence contradictoires ne se contrarient.