Les enfants prêtres de l'église Saint-Jean d'Ambert : des hommes de Dieu au service de leur cité
Résumé
Les fonctions dévolues au prêtre communaliste ne se limitent donc pas à un rôle de prêtre obituaire. Sa dimension est bien plus large. Elle n'est pas circonscrite à des fonctions liturgiques et religieuses. De fait, souvent considéré comme un prêtre ignorant, en décalage par rapport à l'idéal sacerdotal proposé par la Réforme catholique, le filleul n'est pas forcément un homme réfractaire à la culture écrite en général et aux belles-lettres en particulier. On a peut-être oublié un peu vite qu'il appartient lui-aussi au monde des clercs. Globalement, il semble qu'à l'image des curés, les enfants prêtres ont plutôt satisfait aux injonctions de leur hiérarchie en matière de possession de livres. Il n'y a pas de réel décalage entre leurs bibliothèques et celles des autres catégories de clercs. Par ailleurs, il apparaît que la conduite des âmes, tâche essentielle que le concile de Trente a assignée aux prêtres, n'est pas étrangère à la mission du prêtre natif. De plus, par leur activité d'enseignement, en s'appuyant sur des bibliothèques communes, les fraternités de prêtres ont participé à leur manière à l'encadrement culturel organisé par l'Église catholique. Unité de base de la vie sous l'Ancien Régime, la paroisse est la cellule qui structure de la manière la plus forte l'horizon de nos ancêtres. Nul doute que les prêtres sociétaires, à l'image de ceux de l'église Saint-Jean d'Ambert, ont participé activement à la construction de cette identité paroissiale.
Domaines
Histoire
Origine : Accord explicite pour ce dépôt