L’extension des locaux de la société Côté Clôture par la SCI Loribes à Flers-en-Escrbieux sur le parc des « Prés Loribes » a motivé les prescriptions d’un diagnostic archéologique sur une emprise de 11 421m² en juin 2016 puis d’une fouille préventive sur 3 900m² (Figure 1). Les parcelles concernées se situent le long de l’autoroute A21, en limite sud-ouest du parc industriel des Prés Loribes dont la quasi-totalité de la superficie a fait l’objet de plusieurs campagnes de diagnostics et de fouilles préventives depuis 1995 par la Communauté d’agglomération du Douaisis (CAD). Dans ce cadre, la fouille préventive n°158319 a été menée par la Communauté d’Agglomération du Douaisis - Direction de l’Archéologie Préventive du 14 Février au 3 mars 2017 sous la responsabilité de Pascale Delpuech, assistée de Marie-Hélène Rousseaux. La fouille du site de Flers-en-Escrebieux, « les Prés Loribes-SCI Loribes/Côté clôtures », a permis la découverte de 38 structures qui attestent d'une première période d'occupation dès le Néolithique, puis à l’âge du Bronze, à La Tène et enfin à l’époque romaine. Au sud de la fouille, un bâtiment et une fosse sont attribués du Néolithique final et de l ‘âge du Bronze. L’unique fosse de cette dernière période est datée par radiocarbone 14C entre 1729 et 1517 avant J.-C. Elle appartient au début de la séquence chronologique où les monuments funéraires sont à leur apogée, entre 1750 et 1350 avant notre ère. A ce jour, aucun habitat n’a été mis au jour sur le parc des Prés Loribes, seulement des fosses éparses et une sépulture. Les périodes laténienne et antique sont caractérisée par la présence d’un parcellaire et d’un chemin qui participent de la constitution d’une trame pérenne sur le secteur des Prés Loribes, entre La Tène et la fin du Haut –Empire. La fouille a comme principal intérêt la découverte du bâtiment 1007. Cet édifice sur poteaux de bois possède un plan rectangulaire de 12,50 sur 5 m et orienté est/ouest. La fouille de 2018 offre le premier plan complet de bâtiment. La datation par le radiocarbone 14C permet de fixer une chronologie entre 2922 et 2486 avant J.-C. Ce bâtiment néolithique s’intègre aux découvertes de cette période régulièrement constatées sur le parc et ses environs immédiats. Sur le plan régional, il s’ajoute au corpus des bâtiments du Néolithique final du groupe culturel Deûle-Escaut.