« « Vitres magiques »
Résumé
L’article montre comment le motif poétique et esthétique de la verrière d’atelier mérite d’être pensé aussi bien en lien aux poétiques romantique, réaliste et naturaliste, qu’aux innovations architecturales du XIXe siècle, qui marque la conquête progressive du verre et du fer dans l’espace urbain. L’analyse propose un parcours de visite chronologique, thématique et poétique, au sein de lieux de vie et de création fictionnels (romanesques et poétiques, essentiellement) et réels de Théophile Gautier à Joris-Karl Huysmans, en passant par Victor Hugo, Honoré de Balzac, Émile Zola et les frères Goncourt. En jeu : l’opacification progressive qui marquerait la transformation de l’atelier d’artiste en atelier d'écrivain, puis en atelier d'esthète et, le passage d'une conception scéno-mythographique de l'écrivain-artiste romantique, démiurge, à celle d'un esthète qui collectionne plus qu'il ne crée dans sa Maison d’[un] artiste.