Intitulé « A l’école de l’entrepreneuriat. La construction académique d’une vocation de « start-upper », ce chapitre s’intéresse à la fabrique de vocations entrepreneuriales dans les rangs des étudiants et jeunes diplômés français. A deux objectifs de politique publique qui ne se recoupent qu’imparfaitement – favoriser l’innovation économique et améliorer l’insertion des jeunes – répondent des types d’entrepreneuriat socialement différenciés, de sorte que l’accession à la figure la plus valorisée du créateur de start-up n’est accessible qu’à une petite élite issue des plus grandes écoles. L’article montre également les ambigüités associées à la mise en avant par nombre de jeunes entrepreneurs diplômés de l’ « impact » (positif ou social) de leur projet, entre rhétorique obligée et affrontement réel aux contradictions d’un entrepreneuriat social remodelé par les nouvelles technologies.