Un Mussolini munichois ? Construction et utilisation du culte du « Duce » dans différents cercles de sociabilité bavarois (1922-1943) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Laboratoire italien. Politique et société Année : 2023

A Munich Mussolini? Construction and use of the cult of the “Duce” in different Bavarian social circles (1922-1943)

Un Mussolini munichois ? Construction et utilisation du culte du « Duce » dans différents cercles de sociabilité bavarois (1922-1943)

Un Mussolini monacense? Costruzione e uso del culto del “Duce” in vari ambiti di sociabilità bavaresi (1922-1943)

Résumé

In the Munich of the interwar period, many personalities from the political, industrial, intellectual and social spheres were looking towards Fascist Italy and its “Duce”. In the early 1920s, with the founding of the NSDAP in Munich and the spread of Nazi ideas, the Bavarian elite developed a strong political interest in the Fascist experience taking place on the other side of the border, since its leader, Benito Mussolini, had risen to power. Hitler’s ascension to power in 1933 and the birth of a German “Führer”, however, marked a turning point in the interest that the Bavarian elites had – and were allowed to have – in the “Duce” and his fascism. At a time when two Providential men were rising in Europe, how did the cults of these two leaders co-exist? Was it even possible for a German citizen to promote Italian fascism in Germany or to praise another “Duce”? Munich thus presents itself as a privileged observatory of the complex relationship that tied those Bavarian elites interested in Italy to the two leaders of nationalism in Europe. Through two case studies, that of the “salon” hostess Elsa Bruckmann and that of the director of the NSDAP press office in Munich, Adolf Dresler, both great admirers of Hitler and Mussolini, we would like to examine two different relationships and two different ways of making these cults of personality coexist, in a double totalitarian context.
Dans le Munich de l’entre-deux-guerres, nombreuses sont les personnalités de la vie politique, industrielle, intellectuelle ou mondaine qui regardent en direction de l’Italie fasciste et de son « Duce ». Au début des années 1920, avec la fondation du NSDAP et la propagation des idées nazies dans la ville, l’élite bavaroise développe un intérêt politique fort pour l’expérience fasciste qui se déroule de l’autre côté de la frontière, depuis que son leader, Benito Mussolini, a accédé au pouvoir. L’arrivée d’Hitler à la tête du pays en 1933, et l’avènement d’un « Führer » allemand, marque cependant un tournant dans l’intérêt que nourrissent – et sont autorisées à nourrir – les élites italianisantes à l’égard du « Duce » et de son fascisme. À un moment où deux hommes de la Providence émergent en Europe, comment les cultes de ces deux leaders coexistent-ils ? Est-ce seulement possible pour un citoyen allemand de promouvoir le fascisme italien en Allemagne ou de faire l’éloge d’un autre « Duce » ? Munich se présente ainsi comme un observatoire privilégié des relations complexes qu’entretiennent les élites italianisantes munichoises avec les deux leaders du nationalisme en Europe. À travers deux études de cas, celui de la salonnière Elsa Bruckmann et celui d’Adolf Dresler, directeur du bureau de presse du NSDAP à Munich, tous deux grands admirateurs d’Hitler et de Mussolini, ce sont deux rapports et deux manières différentes de faire coexister ces cultes de la personnalité, dans un double contexte totalitaire, que l’on souhaite examiner.
Nella Monaco del periodo interbellico, molte personalità del mondo politico, industriale, intellettuale e sociale guardano all'Italia fascista e al suo “Duce”. All’inizio degli anni Venti, con la fondazione del NSDAP e la diffusione delle idee naziste nella città, l’élite bavarese sviluppa un forte interesse politico per l’esperienza fascista che si svolge al di là del confine, da quando il suo leader, Benito Mussolini, è salito al potere. L’arrivo di Hitler alla guida del Paese nel 1933 e l'avvento di un “Führer” tedesco, tuttavia, segnano una svolta nell'interesse che le élite italiane nutrono – e sono autorizzate a nutrire – nei confronti del “Duce” e del suo fascismo. In un momento in cui emergono in Europa due uomini della Provvidenza, come coesistono i culti dei due leader? È soltanto possibile per un cittadino tedesco promuovere il fascismo italiano in Germania o elogiare un altro “Duce”? Monaco si presenta così come un osservatorio privilegiato dei rapporti complessi che legano le élite italianizzanti di Monaco con i due leader del nazionalismo europeo. Attraverso due casi di studio, quello della salottiera Elsa Bruckmann e quello del direttore dell’ufficio stampa della NSDAP di Monaco, Adolf Dresler, entrambi grandi ammiratori di Hitler e di Mussolini, si vogliono esaminare due relazioni e due maniere diverse di far coesistere questi culti della personalità, in un doppio contesto totalitario.

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Histoire

Dates et versions

hal-04399835 , version 1 (17-01-2024)

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Citer

Claire Lorenzelli. Un Mussolini munichois ? Construction et utilisation du culte du « Duce » dans différents cercles de sociabilité bavarois (1922-1943). Laboratoire italien. Politique et société, 2023, 30, ⟨10.4000/laboratoireitalien.10074⟩. ⟨hal-04399835⟩
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