Ulysse et Palamède dans l’Héroikos de Philostrate. L’échec d’une sophistique ancestrale
Résumé
Abstract–. The article demonstrates that Philostratus characterizes Odysseus and Palamedes as distant
ancestors of the sophistic movements in the Heroikos, in the light of the theoretical definitions he provides in
his Lives of the Sophists. Although Palamedes, as a symbol of wisdom (sophia), shares several characteristics
with the representatives of the Philostratean ‘ancient sophistic’ he lacks flexibility. By contrast, Odysseus is a
skilled (deinos) orator who is nevertheless unable to show wisdom comparable to that of the ancient sophists.
Philostratus thus invites us to explore the reasons why a first sophistic movement could not have existed in
the heroic past.
Résumé–. Nous tâcherons de démontrer que Philostrate caractérise Ulysse et Palamède comme de lointains
ancêtres de la sophistique dans l’Héroikos, à la lumière des définitions théoriques que propose cet auteur
dans les Vies des Sophistes. Palamède, symbole de sagesse (sophia), a de nombreux points communs avec
les représentants de la « sophistique ancienne » au sens philostratéen, mais manque de souplesse. Ulysse,
au contraire, est un orateur habile (deinos), mais incapable de faire preuve de sagesse comme les anciens
sophistes. Philostrate nous invite ainsi à nous interroger sur les raisons pour lesquelles un premier mouvement
sophistique n’aurait pu exister dans le passé héroïque.
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