Modalités d'utilisation des habitats aquatiques et estimation de la densité des silures glanes en milieu naturel WP3-1 - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2023

Use of aquatic habitats and estimation of European catfish density in the wild. Glanispomi project.

Modalités d'utilisation des habitats aquatiques et estimation de la densité des silures glanes en milieu naturel WP3-1

Résumé

Une estimation des densités de silure (Silurus glanis) en milieu naturel en couplant prises de vue par drone et prospections subaquatiques sur la rivière Creuse. 4 sites sélectionnés pour leurs fonctions pour les silures ont été retenus. Un secteur à l’aval de barrage constituant une zone de blocage, un secteur sans obstacle et comportant l’ensemble des faciès rencontrés dans le cours d’eau (plat courant, radier, fosse, plat), un secteur sans obstacle et comportant un proportion de fosses plus importante considéré comme un site potentiel d’hivernage et, un secteur sans obstacle utilisé par les lamproies comme zone de frayères et comportant un proportion de radiers et plats courants plus importante considéré comme un site potentiel d’alimentation préférentielle des silures au printemps. Ces 4 sites ont été échantillonnés au printemps lors de la fin de migration et la reproduction des Lamproies marines, en période d’étiage et en période d’hivernage. L’analyse de l’état des images prises par drone a permis de conforter certains facteurs physiques comme « driver » de leur qualité et d’affiner les conditions de prise de vue pour maximiser le nombre d’images exploitables. Cette étape a permis d’en augmenter le nombre pour les 2° et 3° sessions. La production d’orthophotos, non prévue dans le projet de départ, confirme l’importance de ces variables auxquelles s’ajoutent des variables technologiques liées au logiciel. En l’état actuel de la technique, l’orthophoto ne permet pas le dénombrement des silures dans un cours d’eau comme la Creuse, quelle que soit la saison. L’analyse visuelle, certes chronophage, reste la meilleure solution. Cependant l’orthophoto aérienne de cours d’eau, très peu utilisée actuellement constitue un futur défi. En effet, une fois les problèmes méthodologiques améliorés, elle offre des perspectives très intéressantes en termes de positionnement des poissons dans les tronçons de rivière à partir du moment où l’opérateur dispose du positionnement GPS des individus observés en subaquatiques. De plus, elle contribuerait à une approche de type « Riverscape » (Torgersen et al., 2022). Les drivers de la qualité des images sont également des facteurs de sur et sous-estimation des effectifs de poissons. Aussi, afin de maximiser la robustesse des données dans les estimations de densité de silures, le choix a été fait de ne considérer que les effectifs observés sans pondération ni extrapolation. Les densités d’individus de longueur supérieure à 80 cm, varient de 0,1 ind pour 100m de linéaire de cours d’eau, pour le tronçon barrage en hiver, à 2,2 pour le tronçon libre en étiage, période à laquelle les densités sont maximales. Les densités observées sur la Loire (Alosa 21016-17, données finalisées), pour des individus de taille supérieure à 80 cm, sur la base d’observations subaquatiques et de photos prises par drone, sont légèrement supérieures, de 1,95 à 3,1 ind/100 m. Les comptages de silures ont permis une analyse spatiale à deux échelles. A l’échelle du tronçon, des déplacements saisonniers sont observés. Un processus de concentration des poissons en étiage est observé. En revanche, en hiver, les silures ont quitté les tronçons étudiés. A l’échelle de l’habitat, la fosse est celui qui est privilégié en étiage avec une distribution agrégative des poissons de grande taille. La disponibilité en habitat de repos semble s’amoindrir avec la baisse des débits. Les habitats le long des berges sont soit à sec soit peu accessibles ou ne présentent pas toutes les caractéristiques requises pour satisfaire aux besoins des silures à cette saison. Les bois morts sont les infrastructures qui fournissent la plus forte valeur d’indice d’occupation de l’habitat. Ils sont localisés principalement en berge où ils occupent un volume de x 10 m3 à plusieurs milliers de m3. On en trouve également dans le chenal où ce sont le plus souvent des restes de tronc. La grande variété d’espaces disponibles permet le repos de diverses classes de taille de silure mais aussi d’effectifs variés.
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densite silure Glanispomi.pdf (1.6 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-04387085 , version 1 (11-01-2024)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04387085 , version 1

Citer

Catherine Boisneau, Anthony Acou, Associations Agréées Des Pêcheurs Professionnels, Alexandre Carpentier, Julien Dublon, et al.. Modalités d'utilisation des habitats aquatiques et estimation de la densité des silures glanes en milieu naturel WP3-1. CITERES (CItés, TERritoires, Environnement et Sociétés). 2023, pp.23. ⟨hal-04387085⟩
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