Ce travail traite des difficultés rencontrées au Cameroun dans l’adoption des résultats de recherches scientifiques pendant la formulation des politiques publiques et propose des pistes de solution du point de vue de la communication pour le développement. Le constat est qu’il existe un écart important entre l’état des connaissances disponibles dans le pays et la qualité des actions publiques relevées sur le terrain du développement sociétal. Cela se traduit par l’existence des projets et lois préjudiciables aux citoyens qui ne bénéficient pas des bienfaits de la pratique des règles de l’art et des nouvelles tendances. La question qui se pose est de savoir ce qui bloque le système de vulgarisation et ce que l’on peut faire pour apporter au moins un début de solution. L’hypothèse de recherche est que les difficultés rencontrées seraient multi-niveaux mais, qu’une meilleure approche de communication permettrait de les surmonter de façon efficace en restaurant la confiance entre les différents acteurs. L’enjeu est que l’évolution durable de toute société dépend en grande partie de l'efficacité de ses politiques publiques qui doivent être basées sur des données fiables en vue de conduire aux résultats prévus, évaluables, durables, compréhensibles et à l'épreuve du temps. La communication pour le développement peut permettre d’atteindre cet objectif en assurant la liaison entre les chercheurs et les décideurs ou les législateurs. En effet, même si ces acteurs venaient à être sensibles au rôle vital que jouent les données probantes dans l'élaboration des politiques publiques, il resterait à savoir quelles techniques utiliser pour les rendre accessibles. Ce travail est donc un début de réflexion dans cette perspective communicationnelle.