La taberna : l’élaboration d’une définition archéologique de la boutique en Italie et en Gaule
Résumé
Dès la fin du XIXe siècle, identifier et définir les boutiques/tabernae dans la ville romaine ont constitué une préoccupation centrale des archéologues italiens dans leurs études des cités vésuviennes et d’Ostie (Calza 1915, Maiuri 1928, Girri 1956 …). Ces sites de référence ont permis d’interroger le cadre architectural du commerce de détail et des échanges du quotidien, tout comme sa désignation latine.
Au-delà de l’analyse terminologique, dont les travaux récents ont largement proposé une synthèse actualisée d’après les sources littéraires et épigraphiques (Monteix 2010, Dubouloz 2011, Schoevaert 2018), l’étude des boutiques, associée à celle des petits ateliers urbains, est devenue un sujet incontournable des synthèses aussi bien sur l’économie que sur l’urbanisme romain.
Comment la définition archéologique actuelle de la boutique se nourrit-elle des recherches passées (critères formels et fonctionnels) ? Comment les recherches récentes sur les boutiques-ateliers et les quartiers artisanaux/commerciaux en Gaule romaine, toujours plus nombreux à émerger des fouilles urbaines, permettent-elles de jeter un regard nouveau sur « l’entité » taberna ?