« Comportements antagonistes, imaginaires et frontières politiques : le Gard dans la Révolution »
Résumé
Le Gard constitue un laboratoire d’études idéal pour appréhender l’émergence d’une géographie politique à géométrie variable au cours de la décennie révolutionnaire. En effet, la dégradation précoce de la conjoncture, à partir du printemps 1790, favorise l’apparition d’importantes lignes de fractures politiques qui se matérialisent dans l’espace gardois et s’enracinent tout au long de la décennie révolutionnaire. Discours, adresses et procès-verbaux d’élections municipales permettent de préciser, en jonglant avec les échelles, comment ces frontières politiques se constituent, et, surtout, comment elles sont perçues par les contemporains et, parfois, instrumentalisées et intégrées dans les stratégies partisanes.