Le grand imām d’al-Azhar, l’islam et les sciences humaines (2010-2020). Mise en perspective historique de quelques déclarations
Résumé
Le verrouillage des institutions religieuses dans les sociétés majoritairement musulmanes est une des sources de la tension actuelle. D’une part, elles ne parviennent pas à répondre sur le fond au défi posé par les intégraux qui refusent toute transaction, même temporaire, avec ce qui ne relève pas d’un objet déshistoricisé. D’autre part, elles dressent des obstacles devant toutes les initiatives qui permettraient d’élargir l’horizon, en utilisant les ressources des sciences humaines et sociales. Les artifices de la défense sont connus : manque de maîtrise de la langue ; manque de maîtrise des sciences islamiques classiques ; regard perverti par un a priori qui fait se croiser l’esprit d’un judaïsme mal intentionné, de la mission chrétienne, de l’athéisme militant avec un seul but, celui de détruire l’islam. Force est de reconnaître que l’édifice islamique classique, comme l’édifice de n’importe quelle autre tradition religieuse ou philosophique, ne ressort pas indemne de l’épreuve de telles études, mais attribuer à ces chercheurs et chercheures le projet de destruction d’une foi en tant que telle, relève d’un procès d’intention.
Domaines
Sciences de l'Homme et Société
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)